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LES MOTS ONT UN SENS : LE PARQUET

Publié le 19/10/2014

Si dans certains lieux publics ou temples de l'époque antique, on étendait quelques lattes de bois sur le sol pour en cacher la terre battue, le plancher constituait, le plus souvent, le plafond ! En effet, chez les nantis, nécessité du ménage à grandes eaux faisant loi, le sol se voyait recouvert de grosses dalles de pierre ; chez les pauvres, il n'y avait ... rien, si ce n'est du sable, de la terre, quelquefois de méchants carreaux de terre cuite. En revanche, pour délimiter les combles, le grenier, le fenil, on découpait quelques voliges sur les lambourdes du bâtiment, des planches qui faisaient alors office de plafond pour la pièce principale et donc de plancher pour le niveau supérieur.

 

Planchons sur le parquet : dans certains bâtiments de plain-pied, on construisait parfois un plancher, à quelques centimètres au-dessus du sol, histoire d'éviter les désagréments dus à la boue voire aux inondations, créant alors une sorte de vide-sanitaire bien utile en l'absence de cave.

Tout au long du Moyen-Age, l'architecture des maisons d'habitation se transforma, l'usage du bois se répandit. Dans les châteaux de autres maisons de maître, le bois constituait également le matériau de prédilection pour les estrades honorifiques avant de s'étendre aux sols. Les meilleurs artisans rivalisent alors de techniques pour créer des planchers toujours plus somptueux. Il fallut alors différencier ces derniers des plébéiennes sapines.

On ne pouvait décemment plus parler de plancher et l'appellation parquet prit le dessus. Assez logiquement puisque l'on appelait parquet (petit parc) un espace délimité généralement par une petite barrière en bois ; ainsi l'Assemblée des états généraux, à la fin du XVème siècle, se divisait-elle en trois parquets : l'un pour le roi, le deuxième pour les seigneurs de sang et le troisième pour les nobles et autres conseils du monarque. Sans omettre, bien sûr, cette partie d'une salle de justice où se tenaient les juges et qui est restée dans le langage judiciaire jusqu'à nos jours (le Parquet ou "ministère public" qui représente la société).

 Il serait fastidieux de passer en revue tous les types de pose de parquets imaginés au fil des siècles, sans parler des essences de bois différentes. Le parquet à compartiments, à mosaïque, de Versailles ou d'Aremberg et l'ineffable parquet en point de Hongrie, qui semble aujourd'hui prendre le pas sur tous les autres.

Car finalement, il ne s'agit que d'une pose en chevron avec des lames de longueur identique et coupées à 45° ; le point de Hongrie prend son nom de la technique de la tapisserie (dont la mode provient certainement de Hongrie !) qui répète un motif de chevrons sur le canevas.

Alors, du trivial plancher des vaches cher aux marins jusqu'à celui, hélas bien ordinaire, qui échappe la plupart de nos habitations modernes, que nous reste t-il du parquet, sinon l'amour de bois et du travail des artisans, et cette envie irrépressible de valoriser son chez-soi, Home sweet home.

 

 

 

 

 

 

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