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HISTOIRE DU QUARTIER : LES CHAMBRES GARNIES DE LA RUE SAINT JACQUES

Publié le 12/02/2014

Qu'entendait-on par "chambres garnies" à l'époque ?

 

Les chambres garnies de Paris étaient le refuge, souvent inconfortables, de bien des marginaux, qu'ils soient étudiants, prostituées ou étrangers, encore que ces derniers, souvent des nobles, payaient parfois des sommes exorbitantes pour une mansarde ou un entresol au Palais-Royal. Mais, contrairement à notre époque, la rive gauche était alors peu courue et les prix six fois moins élevés qu'au Palais-Royal.

 

"... le Parisien vit dans la crasse..."

 

Louis Sébastien Mercier déteste les chambres garnies (et n'est guère plus tendre avec les Parisiens) qu'il décrivit dans Tableau de Paris paru en 1782 : "les chambres garnies sont sales. Rien n'afflige plus un pauvre étranger que de voir des lits malpropres, des fenêtres où sifflent tous les vents, des tapisseries à demi-pourries, un escalier couvert d'ordures".

En général, le parisien vit dans la crasse : on n'a pas assez pourvu aux besoins des voyageurs, et cependant qui est-ce qui ne voyage pas ? Un Anglais et un Hollandais, qui se sont fait une jouissance de la propreté la plus délectable, se trouvent couchés dans un lit infacté d'animaux incommodes ; et tous les vents coulis entrent dans leur chambre. Ils quittent le plus tôt possible une ville où tous les sens sont douloureusement affectés, et emportent l'argent qu'ils y auraient laissé".

 

Comme le veut l'imagerie populaire, "les perruquiers et les marchands de vin sont les principaux propriétaires de ces sales tripots ; ils en tirent beaucoup d'argent, se font payer d'avance". S'il est défendu de louer une chambre aux prostituées -elles sont locataires de la moitié des chambres disponibles- cela n'arrête pas ces "Thénardiers" parisiens qui, de plus, ne reculent devant aucune vexation tout en jouant les informateurs de la police...

 

Source : la vie secrète du Quartier Latin - Philippe Mellot

 

 

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